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Tour de France des plus belles stations de ski La suite

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Les Voivres
Photo / Vie locale
29 avril 2018 Par jeannot88 Réagir
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Coussin déposé lors de la cérémonie

Coussin déposé par Joëlle Lecocq, représentante de l'ADIF (Association des Déportés et Familles) de la Sarthe.

Elle est la fille de Marcel Eveilleau († 2011) : parti au titre du STO dont il s'était évadé, repris à la gare de Metz et déporté au Struthof puis transféré à Dachau/Allach pendant 28 mois, il avait été libéré le 29 avril 1945.
http://bteysses.free.fr/Temoignages/Allach.html
✝ MARCEL EVEILLEAU ("Le Déporté" - N° 568 - Juillet 2011/ Chronique des ADIF)
Pour honorer Marcel EVEILLEAU, ancien déporté du camp de Allach, kommando de Dachau, une foule nombreuse et émue s’est réunie le mardi 26 Avril 2011, en l’église Sainte- Colombe de La FLECHE, dont un vitrail (*) a la particularité de présenter cinq visages de déportés fléchois décédés en camp de concentration.
Marcel EVEILLEAU est né le 21 avril 1915 à Thorée-les-Pins, petite bourgade sarthoise. En octobre 1942, afin de se soustraire à la relève des prisonniers de guerre exigée par les Allemands, Marcel EVEILLEAU envisageait de se terrer dans la clandestinité, mais les Allemands furent plus prompts que lui et l’envoyèrent en Haute Silésie. Dès lors le projet de s’évader ne devait plus le quitter… A la mi-novembre lorsque l’opportunité d’une évasion s’était présentée, il n’avait pas hésité et, avec quelques camarades, ils réussissaient à quitter la Pologne. Si la traversée de l’Allemagne s’effectuait assez normalement en cette période trouble, les choses s’aggravaient sur le sol français, très exactement à Metz où il était contrôlé, arrêté…emprisonné… puis envoyé au Struthof, où il restait six semaines.
Au début de Mars 1943, Marcel EVEILLEAU était transféré au camp de Allach, kommando de Dachau. Son identité se résumait dorénavant à un numéro de matricule le : 45142 (**). Pendant 27 mois Marcel EVEILLEAU partageait la désespérante déchéance infligée aux déportés faite de souffrances physiques, morales, d’humiliations, de travaux harassants. Les alliés mettaient un terme à cette descente aux enfers en libérant le camp de Allach, le 30 avril 1945.
Après être rentré dans son foyer, il reprenait son métier d’ouvrier en menuiserie - ébénisterie. Un peu plus tard, il créait sa propre entreprise qui devait devenir au fil des années, une entreprise prospère.
Aussi prenante que fut son activité professionnelle, Marcel EVEILLEAU laissait à la Mémoire une place prépondérante. Il témoignait chaque fois que nécessaire.
Le 11 février 1949 à Rastatt, en Allemagne, il était cité comme témoin à charge au procès d’un bourreau de Allach, l’Oberkapo Hans ROHR.
En 1980, il avait écrit ses mémoires… Tout y était consigné avec simplicité, précision, et objectivité. Pas de mots pour se plaindre, mais ô combien de compassion pour ses amis envers qui, il avait développé à Allach, malgré un état de pauvreté incommensurable, un don de générosité reconnu par tous ses frères de misère.
Marcel EVEILLEAU était un homme courtois, agréable, d’une rare modestie qui estimait sans prétention aucune, avoir simplement accompli son Devoir.
Il siégeait au sein de l’ADIF de la Sarthe, Président des déportés de la FLECHE, il apportait ici et là, son énergie, son altruisme, ses compétences. En 2005 il était élu à l’unanimité vice-Président d’honneur de notre ADIF départementale.
Le temps passant avait altéré sa vitalité, nonobstant, il était présent à chacune de nos rencontres amicales. L’ultime remonte au mois de février 2011. Au moment où « Le Chant des Partisans » et « Le Chant des Marais » étaient interprétés, malgré une fatigue extrême, c’est debout qu’il avait écouté ces hymnes… A ce moment précis, il émanait de sa personne la très grande dignité qui marqua sa vie et, c’est cette image-là, que nous garderons de lui.
(*) : voir "image" 12
(**) : d'après le lien communiqué ci-dessus, il semble bien que Marcel Eveilleau ait été un des premiers, voire le premier, français a être arrivé à Allach

jeannot88

L'auteur jeannot88 est l'auteur de cette photo de Les Voivres (Vosges) publiée dans la catégorie Vie locale.

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