Photo / Vie locale

« Il y a des vivants sur les deux rives »

(tiré du livret distribué pour la messe)

Ce que je viens de relater à propos d'Andrée Léger, "celle de 14", est bien loin de refléter sa longue vie de près de 106 ans.Ce n'est pas forcément ma faute de ne pas l'avoir - ce que je regrette et que je vais mettre sur le compte des aléas de la vie - connue depuis plus longtemps, seulement vers les dernières années. Le courant passait bien et j'avais noté sa bonne mémoire des choses, son existence riche d'événements heureux mais aussi de déchirements douloureux.
J'avais aussi remarqué son charme, ce que j'appelais (en dépit ou plutôt en raison de son origine lorraine qui venait en bonus) sa naturelle "élégance de Parisienne", le souci de toujours bien présenter.Ce n'est que hier, après les obsèques et donc un dernier adieu au cimetière de Maisons-Alfort
https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article2665
réunis autour d'un gâteau fait maison et de rafraichissements "à la santé de la mamie" commandés par une météo étouffante, que Jean-Marc (flanqué d'un de ses amis, ancien EOR puis Hussard avec lequel j'ai eu réellement plaisir à faire connaissance) me fit découvrir un aspect moins connu de sa belle conduite pendant la Résistance auprès de son mari dans le Sud-Ouest.Andrée nous avait ainsi rassemblés pour nous permettre d'évoquer son long parcours sur la Terre. C'était comme si elle était encore présente et les conversations allaient bon train... normal puisque son petit-fils avait fait son Service militaire précisément dans l'Arme du Train.Hélas ! Ayant déjà pris du retard, en raison de ma quasi incompatibilité au stress de la capitale et de ses environs, pour trouver la belle "oasis" tapie derrière des palmiers de Jean-Marc ( j'ai bien tenté d'accuser mon GPS trompé par des travaux, la circulation de folie des Parisiens, des motards slalomant dangereusement, rien à faire pour me débarrasser d'une certaine image de plouc provincial, bref une histoire à l'envers de Vanoni https://youtu.be/l3ti9gweV8U ) et le temps filant inéluctablement, il fallait absolument mettre le cap sur La Flèche.Merci Madame Léger pour votre belle et longue vie. Puisque, comme vous le disiez vous-même « vous avez enterré presque tout ceux de votre famille », il ne pouvait pas avoir foule à vos obsèques mais les présents vous ont rendu hommage dignement et sincèrement.Reposez en paix !

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