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Les Voivres
Actualité / Message

19 Mars 1962

19 mars 2016 Par jeannot88 2 réactions
Je ne sais pas si des jeunes gens de Les Voivres ont été concernés par la Guerre d'Algérie... même si, dans mes lointains souvenirs, il me semble que l'un d'entre eux, Robert Faron, y avait participé. Quoiqu'il en soit, aucun nom ne figure sur le monument aux morts et c'est tant mieux.
Il n'empêche que cette sale guerre continue à diviser et, ces jours-ci, avec la décision de François Hollande de commémorer cette date qui prête à polémique, le web a "chauffé". La preuve :
Hollande aux commémorations du 19 mars 1962 : un autre affront
[ Le 19 mars, François Hollande se rendra devant le mémorial national de la guerre d’Algérie. Il prononcera un discours. C’est une première.
Le 19 mars prochain, François Hollande se rendra devant le Mémorial national de la guerre d’Algérie, situé au quai Branly. Il prononcera à cette occasion un discours. C’est une première.
Aucun Président ne s’était abaissé à célébrer la date du 19 mars avant François Hollande, par égard pour les rapatriés d’Algérie et les appelés du contingent morts au combat.
Les commémorations du 19 mars 1962 ont été inscrites dans la loi par une proposition socialiste adoptée le 8 novembre 2012.
Le jour du cessez-le-feu en Algérie est officiellement devenu la « journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie ».
Concession aux Français d’origine algérienne faisant fi de l’Histoire, ces commémorations sont particulièrement indécentes.
Je suis petit-fils d’un mort au combat en Algérie en 1959. Jamais les appelés n’ont été honorés à la hauteur de leur sacrifice pour la France. Les appelés ont été accueillis sous les quolibets d’une grande partie de la gauche d’alors, les ancêtres politiques de Christiane Taubira. Aspirant officier de l’École militaire d’infanterie du Cherchell, promotion « Sous-Lieutenant Yves Allaire », mon grand-père n’avait que 27 ans lorsqu’il s’en est allé.
Malheureusement, les anciens combattants sont principalement représentés par la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), qui a honteusement préempté le souvenir de cette guerre.
Son président, Guy Darmanin, célèbre le 19 mars 1962 avec « joie », alors que cette date est une tâche indélébile dans notre histoire.
En effet, comment oublier que les combats se sont poursuivis plus de sept mois après le cessez-le-feu ? Enfin, comment parler de « combats pour qualifier ce qui fut une véritable épuration ethnique ?
Les commandos du FLN ont en effet pourchassé et terrorisé les Français restés en Algérie. Rappelons, par exemple, les 49 manifestants pacifiques assassinés le 26 mars, rue d’Isly, par des tirailleurs blédards.
Rappelons aussi qu’après le 19 mars 1962, près de 3.000 Européens furent enlevés, parmi lesquels 1.630 disparus.
L’Algérie ne pouvait pas rester une terre française.
Le processus historique lancé alors était irréversible. Aujourd’hui, nous assistons à un phénomène inverse : la France semble colonisée par l’Algérie et ses élites qui ont la haine de la France chevillée au corps.
Nous devons à la France d’honorer collectivement la mémoire de tous les Français disparus, pendant et après la fin officielle de la guerre, tant les militaires morts au combat que les civils.
François Mitterrand avait bien des défauts, mais il connaissait l’Histoire.
Il s’est toujours opposé à commémorer la fin de la guerre d’Algérie à la date du 19 mars, et avait même déclaré : « On peut choisir n’importe quelle date sauf le 19 mars. »
François Hollande n’a pas la sagesse de son mentor.
Il s’inscrit plutôt dans la lignée de ses prédécesseurs Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, sacrifiant l’honneur de la France à des visées électoralistes.
Il va même plus loin que les anciens Présidents susmentionnés en ravivant des souvenirs cruels.
Loin d’apaiser les esprits sur un passage très clivant de l’Histoire de France, comme l’imposent ses fonctions, le Président se livre à un périlleux exercice de contrition qui relève d’avantage de la culture de la repentance que de l’exactitude historique.
Le directeur de l’Union nationale des anciens combattants, Philippe Schmitt, déplore ces commémorations indignes : « Par respect pour les milliers de pieds-noirs massacrés et la chasse aux harkis, nous ne serons pas présents. »
Il a raison.
Aucun patriote ne doit être présent au quai Branly. ]
► Un lien qui me semble intéressant pour se remémorer cette guerre :
http://guerredalgerie.pagesperso-orange.fr/index.htm
► Ce que j'avais écrit sur un autre blog le 19 mars 2013
Le 19 mars n'a pas fini de faire parler
« Lors du conseil d'administration à huis clos du 8 janvier 2013, les administrateurs ont été amenés à réfléchir et à s'exprimer sur la reconnaissance du 19 mars comme journée du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d' Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
Après avoir débattu, ils ont estimé qu' en reconnaissant cette date, c'est vouloir ignorer officiellement les 152 militaires tués après le 19 mars 1962, les 422 blessés, les 162 enlevés et disparus. C'est vouloir ignorer les massacres de milliers d'européens et de harkis, c'est vouloir ignorer la publication d'un timbre poste algérien, il y a quelques années sur lequel était écrit: "19 mars, fête de la victoire".
En leurs âme et conscience, les administrateurs et administratrices de la Société Nationale d' Entraide de la Médaille Militaire ont été invités par un vote à bulletin secret à répondre à la question suivante: En toute connaissance de cause, souhaitez vous que notre Société soit présente avec son emblème le 19 mars sous l' Arc de Triomphe à Paris ? A la majorité absolue des présents soit 15 voix sur 15, la réponse est NON.
Dans sa grande sagesse, le conseil d'administration laisse toutefois, comme par le passé, toute latitude à ses présidents de sections et d'U.D de participer ou pas aux cérémonies locales. Il émet le souhait que les drapeaux restent dans leurs fourreaux.
Le Président général rappelle que le Président de la République confirme que cette loi n'a pas pour effet d'abroger la date du 5 décembre et ne saurait, en aucun cas, occulter le souvenir des drames survenus au lendemain du "cessez le feu" le 19 mars 1962.
La Société Nationale d' Entraide de la Médaille Militaire rappelle son attachement à la date du 5 décembre ».
Etonnant - la loi étant reconnue conforme - ce communiqué de la part d'une Association nationale dont la devise est "Valeur et discipline" alors que :
[ Le conseil constitutionnel,
Vu la Constitution ;
Vu l'ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 modifiée portant loi organique sur le Conseil constitutionnel ;
Vu les observations du Gouvernement, enregistrées le 22 novembre 2012 ;
Le rapporteur ayant été entendu ;
(A) D É C I D É :
Article 1er.- La loi relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc est conforme à la Constitution.
Article 2.- La présente décision sera publiée au Journal officiel de la République française.
Délibéré par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 29 novembre 2012, où siégeaient : M. Jean-Louis DEBRÉ, Président, M. Jacques BARROT, Mme Claire BAZY MALAURIE, MM. Guy CANIVET, Michel CHARASSE, Renaud DENOIX de SAINT MARC, Valéry GISCARD d'ESTAING, Mme Jacqueline de GUILLENCHMIDT, MM. Hubert HAENEL et Pierre STEINMETZ. ]
Puisque c'est ce que nous pratiquions lorsque "nous étions aux manettes" et par solidarité envers toute association patriotique (FNACA comprise), nous pourrions, à première vue, nous réjouir - la loi étant appliquée - tout en étant extrêmement surpris - car contraire aux directives du Siège - que les dirigeants fléchois de la 76 SMM aient décidé, non seulement de ne pas "laisser le drapeau dans le fourreau" mais aussi de déposer une gerbe (photo d'illustration) au pied du monument aux morts en ce jour de commémoration si controversé.
Mais les connaissant et ne mésestimant pas leur capacité "d'adaptation", il est d'autant plus permis, en second lieu, de se demander comment ils auraient procédé s'ils avaient été dans l'environnement "parisien" ? Ici, peu de risques d'être désavoués...
jeannot88

L'auteur jeannot88 est l'auteur de ce message sur Les Voivres (Vosges) publié le samedi 19 mars 2016 à 09h32.

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Les commentaires (2)

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05 avril 2016 16h51

Ce serait intéressant que les "survivants" nous livrent leur expérience.

05 avril 2016 08h34

Je répond un peu tardivement je voulais me renseigner avant : il y en a plusieurs de Les Voivres je vous donne les noms et j'en oublie peut-être :
Daniel Peutot
Roger Munier
Jean Gérard
Jacques Chassard

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