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Sédition, c’est la faute à Macron
Sans compter qu’en cette période difficile pour beaucoup, il conviendrait de savoir s’il est bien raisonnable que l’argent de nos taxes et impôts serve - même si ce n‘est qu’une goutte d’eau dans ce tonneau des Danaïdes du train de vie de l’Etat – à payer la sécurité de ses pérégrinations de noctambule.Castaner « invité » (9 mars dernier) en boite et manquant probablement de temps pour revoir (à la demande d’ophtalmologues, du Défenseur des Droits, du Conseil de l’Europe, de l’ONU) enfin la Doctrine du Maintien de l’Ordre, Champs Élysées défigurés, enseignes saccagées, magasins pillés, immeuble et commerces incendiés, kiosques brûlés, "Le Fouquet's" vandalisé, gendarmes dépassés, etc. PARIS BRULE-T-IL ? Pas encore mais dans certains quartiers on pourrait le croire.Et Macron dans tout ce "Grand Désordre national" ? Tiré brusquement de son séjour ressourçant (mais imprudent voir irresponsable dans le contexte d'une journée annoncée comme un ultimatum) à la montagne après une tournée de trois jours en Afrique de l'Est, toujours aussi mal conseillé en Com’, le voilà contraint et forcé de déclarer en réunion de crise un insuffisant : « Je veux qu'on analyse les choses, et que, dans les meilleurs délais, on puisse prendre des décisions fortes, complémentaires, pour que cela n'advienne plus », ajoutant un énigmatique et menaçant « nous n’y sommes pas ».
Est-ce que, par hasard, il n’aurait pas eu le temps, depuis le 17 novembre et plutôt que, après les avoir ignorés, de décrédibiliser les "Gilets jaunes", de gagner du temps jusqu’à on ne sait pas très bien quand, d’analyser les choses ?Certes, nos gouvernants condamnent fermement, comme beaucoup d’entre-nous d’ailleurs, ces actes inacceptables mais en laissant faire depuis 4 mois, ne les encouragent-ils pas ? Et de ce fait, plutôt que d’accuser les uns et les autres, ne sont-ils pas, eux aussi, complices, ainsi que certains l'ont aventureusement prétendu... comme pour s’exonérer de leur légèreté?
La question mérite d’être posée. Après cet Acte XVIII, à croire que nos dirigeants se complaisent, à laisser filer le temps depuis 18 longues semaines, sans doute dans le but d’en gagner et surtout de décrédibiliser, en le chargeant et donc le culpabilisant de tous les maux survenus depuis, un mouvement inédit qui est – heureusement - venu briser leur gouvernance hautaine et extrêmement injuste.Plutôt que d’amalgamer assez lamentablement "Gilets jaunes" des ronds-points (ceux que je qualifie parfois de canal historique) avec black-blocs et autres casseurs, d’appeler à une dignité nécessaire mais dont ils ne font pas forcément preuve pour eux-mêmes (le « faites ce que je dis mais pas ce que je fais » n'a jamais été aussi d'actualité) et à une unité nationale qu’ils ont honteusement mise à mal en clivant et dressant les Français entre eux, ils feraient mieux de passer urgemment à un profond examen de conscience, de prendre - en en attendant d’autres plus abouties à moyen et long terme - des mesures immédiates (et pas que des "amuse-gueules") parmi celles demandées au début du mouvement et de stopper ce calendrier devenu désespérément habituel de violences inadmissibles.En réalité, ce sont eux, ces politiciens hautains, hors-sol, injustes, démesurément arrogants, déconnectés des réalités de terrain, qui ont abimé la République depuis la suppression immédiate de l’ISF (quelle célérité !), la mise à l’écart des ruralités et de leurs maires, des syndicats, des Corps intermédiaires, l’embrouille de l’affaire Benalla étonnamment protégé par un Macron fanfaronnant devant ses troupes un soir de juillet 2018, la distillation aussi méprisante qu’insidieuse des petites phrases de la Présidence et de sa Cour, le favoritisme patent à l’égard des plus riches, le matraquage fiscal outrancier des classes moyennes et des retraités, le dédain des "Gilets jaunes" puis la coupable inertie à ne pas véritablement traiter leurs problèmes, la « carabistouille » encore une fois d’un gain de temps en créant un "Grand Débat national" plus ou moins bidouillé (après Jouano démissionnaire de cette mission mais pas de sa présidence de la CNDP, ses garants commencent à s’émouvoir des « interférences gouvernementales ») pour probablement en repousser la restitution puis les décisions à prendre. Jusqu’où ? Aux "calendes européennes" puis aux vacances d'été, pourquoi pas à la rentrée ou encore à la fin du quinquennat, voire après ?Pour se sortir de ce chaos dans le Pays, le quasi inamovible - sauf démission - Macron (bien que n’étant pas exempt de tout reproche, loin s’en faut) ferait bien de se tourner vers l’Ancien Monde où, comme en 1985 (27 septembre), un certain général Schmitt voulait « verrouiller » son Service (il s’agissait de la DGSE complètement enlisée dans l’affaire du "Rainbow Warrior") et « couper les branches pourries ».
Et dans l’entourage présidentiel, il y en a ! A commencer par son équipe de Com’ clairement incompétente, quelques ministres et secrétaires d’État tout autant inaptes, des conseillers - au grand jour comme occultes -, peut-être un Président de l’Assemblée nationale et sûrement des députés en manque de célébrité et abreuvant stupidement de leurs inepties les plateaux TV et les studios radio.
A se demander si autour de lui, il n’y aurait pas justement, comme il (et peut-être devrait-il battre sa coulpe) l’a dénoncé : « ceux qui excusent ou qui encouragent ces actes inacceptables et qui s’en rendent complices », quelque peu exagérément comme le soulignait, après coup, une manifestante pacifique. Restitution puis (bonnes, ce serait mieux) décisions prises mais, hélas, vraisemblablement assez éloignées des revendications initiales pour lesquelles on prend, d'ores et déjà, bien soin malheureusement de nous prévenir que cela ne va pas aboutir à des effets immédiats mais nécessairement prendre du temps.
Par ailleurs, de l’aperçu actuel de ce "Grand Débat national," prévient Isabelle Falque-Pierrotin, l'une des cinq garants du grand débat et ancienne présidente de la CNIL, on ne peut pas - hormis l’excessive implication de l’Exécutif - en tirer « quelque chose comme le "top 10" des sujets retenus par les Français. », ce qui risque évidemment de conduire à plus de mécontentement que de satisfaction. Avec Macron et son entourage qui, à l’évidence, n'ont toujours pas pris la mesure de la situation générale, jouant sans doute impunément, à la suite du "Grand Débat national", d'un temps qu'ils ne maitrisent plus, je crains que les « quelques dizaines d'assassins » (Castaner à qui Hamon demandait « un peu de tenue » tout récemment) dénoncés - avec le sens de la nuance qu’on lui connait (ainsi qu'à certains de ses collègues) pour mieux jeter de l’huile sur le feu - viennent menacer l’État encore pour un bon moment.► Morale de l'histoire : Castaner « enchaîne alors les shots de vodka » (le 9 mars, ont souligné quelques médias) mais le Préfet de Police de Paris (dont on se demandait comment il avait pu sauver sa tête après son audition dans le feuilleton Benalla) trinque la semaine suivante.
Il est remplacé par un préfet à poigne (?), Didier Lallement « le violent qui a échoué en Gironde ! » (je cite Mélenchon) qui, pour avoir un nom à la même prononciation que notre fameux étang Lallemand bien connu de Les Voivres, n'en a ni la même orthographe et sûrement pas la même douceur et "tranquillité".
(modifié le 19-03-2019)