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Les Voivres
Actualité / Message

Retour sur le 18 Juin

19 juin 2016 Par jeannot88 Réagir
(photo du web)
« Le clair-obscur de la photo ne dépareillerait pas - peut-être - avec le noir d''un 18 Juin 1940 (la France est battue et le Président du Conseil a démissionné) mais aussi avec sa lumière d'espoir qui pourrait symboliser l'Appel du Général de Gaulle. Ce De Gaulle de 1940, c'est celui que j'aime, celui d'après - notamment de l'Algérie - beaucoup moins.
C'est ce que je ressens en ce jour de commémoration, mais je suppose que "tout le monde s'en fout". »
C'est le commentaire que j'avais apporté hier à un post de Bernard ( La Météo des Vallées du 18-06-2016 - Harsault par Diane Kennedy).
Rétrospectivement et le commentaire me paraissant bien court, je vais donc tenter de réveiller le Devoir de Mémoire tant aux Voivres (où je ne sais si une manifestation a été organisée, ce dont je doute) qu'à La Flèche, où, après ma présence à la cérémonie, j'ai été contraint d'écrire sur un autre blog : « Pour finir, mais sans grand rapport (quoique) avec les "Casques blancs", sauf peut-être pour l'aspect vacillant de Devoir de Mémoire justement, je participais hier à la commémoration de l'Appel du Général De Gaulle, un certain 18 juin 1940. Qu'en dire ? Tout en pensant à mes camarades "Casques blancs", « Tués au Liban au service de la Paix » selon l’expression consacrée, je constatais que, là aussi, si l'on retirait les porte-drapeaux (10), quelques représentants d'associations et de la Municipalité ainsi qu'une petite délégation du Prytanée National Militaire, la population fléchoise ne brillait pas par sa présence. Ingratitude quand tu nous tiens... »
► TEXTE INTEGRAL DE L'APPEL DU 18 JUIN 1940
"Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des États-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres."
Général de Gaulle
► MESSAGE DU SECRETAIRE D'ETAT auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, lu par le préfet, le sous-préfet ou son représentant, lors des cérémonies organisées dans tout le pays à l’occasion de la Journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi.
« Le 18 juin 1940, depuis Londres, le général de Gaulle appelait les Français à refuser la défaite et à poursuivre la guerre par tous les moyens disponibles, partout dans le monde. Alors que la France vaincue, occupée et anéantie, s’engageait sur un chemin de résignation, et pour certains de collaboration, l’appel du général de Gaulle résonnait comme un signal d’espoir : à ce moment même commençait le combat politique et militaire qui conduirait la France à siéger aux côtés des vainqueurs, celui grâce auquel elle retrouverait sa place dans le concert des nations. Nous rendons aujourd’hui hommage au chef de la France Libre dont la voix, dans les heures les plus sombres de notre histoire, a symbolisé la liberté.
Que cet hommage aille aussi à ces hommes et à ces femmes qui, dès le début de l’Occupation, se regroupèrent pour former les prémices des réseaux de la résistance intérieure ou rallièrent Londres pour devenir les premiers combattants français libres. Ils constituaient alors l’avant-garde de tous ceux et celles qui allaient lutter ensemble pour défendre une certaine idée de la France, de la République et de ses valeurs, «Liberté, Egalité, Fraternité». Venus des cinq continents, ils se sont battus dans les rangs de la France libre, sous le soleil de Libye ou dans la neige des Vosges, avec une même ardeur et une même foi en la victoire finale.
Soldats de «l’armée des ombres», aux convictions philosophiques et politiques diverses, ils ont démontré par leur exemple, à leurs compatriotes comme à l’ennemi, que la défaite n’était pas inéluctable. Refusant l’abaissement de la France, le général de Gaulle déclarait : « Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».
Que cet engagement et ce sacrifice qui firent de la France ce qu’elle est aujourd’hui demeurent un exemple pour les générations présentes et futures ».
► NOTE DU REDACTEUR :
A la lecture de cette dernière phrase, je me suis d'abord demandé si « cet engagement et ce sacrifice qui firent de la France ce qu’elle est aujourd’hui » avaient, encore actuellement, un sens et s'ils pouvaient « demeurer un exemple pour les générations présentes et futures. »
Ensuite, je me suis posé la question de savoir ce qu'était la France d'aujourd'hui.
Enfin, malgré quelques réticences, j'ai pris le parti de l’humour (assez noir tout de même) en postant une caricature ciblant "la chienlit", expression du Général datée d'août 1944 (« alors Bidault c'est la chienlit ») puis de 1968 (« La réforme, oui ; la chienlit, non »). Elle lui a trouvé des successeurs. Voilà ce qu'est la France d'aujourd'hui : un Pays où nous subissons "la chienlit". J'espère que les dirigeants qui nous l’imposent (car ce sont bien eux, avec leur ego démesuré, leur ambition personnelle sans limites, leur autoritarisme borné, leurs passages en force, leur guerre des chefs et leur jusqu’au-boutisme, les responsables de ce "foutoir") auront, un jour, des comptes à rendre.
jeannot88

L'auteur jeannot88 est l'auteur de ce message sur Les Voivres (Vosges) publié le dimanche 19 juin 2016 à 19h29.

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