Pour nous changer des "Gilets jaunes", des vœux présidentiels qui ne laissent rien augurer de bon et des retraites pour lesquelles il ne faut rien espérer, je vous propose, en guise de carte pour la nouvelle année, un montage tiré de notre pèlerinage aux Voivres en octobre dernier, de la couverture de la brochure de Michel Lemarquis où il a retracé la vie de cinq Vosgiens entre 1939 et 1945, gentiment confiée par "la Ginette ", laquelle m’avait aussi remis deux photographies de son père, Louis Joly, dans les années 1914-1918.
Dans ce survol d’un siècle, j’y trouve :
> La sérénité de Ginette, sur cette photo prise par sa petite-fille, qui m’a assuré, pas plus tard que ce matin au moment où je lui offrais mes vœux "téléphoniques", avoir encore « bon pied, bon œil »… pour son âge.
> La joie - peut-être – de nos cinq Vosgiens (dont Georges, le frère de Ginette) d’avoir franchi, chacun à sa façon, une étape de leur vie mais aussi le regret du temps à jamais perdu pendant cette tragique Seconde Guerre mondiale et de se retrouver pour témoigner de leur "aventure", retracée modestement mais avec cœur, par un de leurs cadets soucieux de la pérenniser.
> L’extrême différence entre les deux clichés de Louis Joly, le père de Ginette (fils de Julie Jeanmaire et de Hilaire Joly), en "tenue de sortie" et assez souriant pour le premier, pris vraisemblablement vers 1914. Pour le second, apparemment plus tardif - peut-être vers 1918 - en "tenue de travail" et casque avec, au bras gauche, la présence d’un crêpe noir attestant du deuil probablement de son beau-frère, le visage plus grave, marqué par la tristesse du deuil et d’une guerre - la "Der des Der" -, dévoreuse de quelque 1 500 000 hommes rien que pour la France).
Ce n'était donc pas forcément mieux avant mais j'espère que ce merveilleux "fil rouge" qu’a été Ginette pour la rédaction de cet article et les sourires de cette photographie vous aiderons à formuler quelques espoirs pour cette nouvelle année.
Tous mes meilleurs vœux !