marienord a partagé une photo de Vauvillers (70)
Appel du 7 juin !... à J - 39
Voila bientôt 70 ans, le dimanche 8 décembre 1946, je naissais, non pas dans une yourte mais dans une modeste ferme (la dernière avant l'orée du bois) située à quelque 500 m de ce qui est maintenant devenu un centre d'activités, d'attractions, en un mot un lieu de vie. A cette époque et bien plus tard encore, qui l'eut cru ?
Je me revois, comme si c'était hier, dans le secteur, à la recherche de bois mort ou encore de champignons avec mon père Raymond Noël. Ou bien encore, au grand désespoir de ma mère Camille, partir de notre petit étang pour longer le Ru Migaille à la recherche d'hypothétiques carpes et tanches qui, après la traditionnelle vidange printanière de l'étang, auraient trouvé refuge dans ce ruisseau, échappant ainsi à la vigilance de nos pêcheurs occasionnels (mon père et quelques amis) en cuissardes, cherchant surtout - plus qu'à les vendre - à recenser les poissons.
Je dois le reconnaitre, constatant que mes parents avaient beaucoup de mal à "joindre les deux bouts" et n'étant pas particulièrement (voire pas du tout) attiré par ce type de (sur)vie, j'ai eu tôt fait de prendre la décision d'aller entreprendre à Autun (aux "Enfants de Troupe") des études réputées gratuites (mais au final engagement de 5 ans ou remboursement en espèces sonnantes et trébuchantes).
La vie a suivi son cours plus ou moins chaotique, avec ses hauts et ses bas, ses petits bonheurs, ses déceptions aussi et carrément ses malheurs mais l'âge aidant (?), l'expérience et surtout le constat réjouissant (c'est assez rare quand on en parle dans ce terme) de la "bataille" menée par Les Voivres pour sortir la tête de l'eau, je suis obligé d'admettre une certaine nostalgie et quelques regrets aussi.
Sans être exactement dans le registre de tous ces acteurs attachés aux Voivres et sans me prendre pour un bon maçon ou un beau petit colibri, je tente cependant d'apporter ma pierre, ma goutte d'eau, tout en étant parfaitement conscient de leur insuffisance et peut-être de leur maladresse, au regard de l’implication ferme, constante, sans relâche de la plupart des personnes engagées dans la "résurrection" et tout simplement l’existence de mon village natal.
Cet engagement sans faille de tous ces acteurs persévérants et animés d'une indubitable et inextinguible flamme, mérite un heureux aboutissement. Je plaide donc pour que les lecteurs de Loomji s'investissent dans ce projet. Il faut faire vite et bien. Je dirai, dans une sorte de jeu de mots assez facile, que pour soutenir cet engagement, il s'agit d'y apporter un indéfectible engouement.
Allez ! Chers lecteurs, un bon geste dont je vous remercie d'avance.