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Les Voivres
Actualité / Message

A l'approche du 70ème anniversaire de la fin de la Guerre 1939-1945

23 avril 2015 Par jeannot88 2 réactions
A l'approche de la commémoration du 70 ème anniversaire de la fin de la guerre de 1939-1945, j'ai commencé des recherches afin d'en savoir un peu plus sur le vécu des événements de ces années noires pour les ressortissants de la commune de Les Voivres.
A part la confrontation du 18 juin 1940 - ne concernant pas directement les habitants du village mais que je relaterai en temps voulu -, aucun nom de Voivrais (contrairement à la Grande Guerre où l'on en trouve 28) ne figure sur le monument aux morts pour cette Seconde Guerre mondiale. Après avoir lu beaucoup de documentation sur les Internés, Déportés, Maquisards, etc., et même si beaucoup de Vosgiens sont extrêmement et tragiquement concernés par ces années douloureuses, je n'ai pas non plus trouvé - on peut s'en réjouir... ou non - de traces prouvant l'implication, la disparition ou la mort d'un habitant de la commune (à part, peut-être, à condition de lever l’ambiguïté entre La Voivre et Les Voivres : GERARD André né le 15/08/1921 dans les Vosges, Les Voivres. Marin en permission, il est libérable, lorsqu’il est raflé. Il décédera à Melk (*) le 3/12/1944, à l’âge de 22 ans). L’option de La Voivre-Saint-Michel reste ma préférence.
Cependant, afin de continuer à nourrir ce Devoir de mémoire auquel je suis tant attaché, au moment même où le Président allemand évoque « une coresponsabilité (déjà, ndlr) et même, potentiellement, une complicité de l'Allemagne dans le génocide arménien », qu'un des derniers "cadres" (probablement plus "lampiste" que véritablement "boucher") d’Auschwitz est jugé en Allemagne, je veux montrer, en présentant cet article, paru dans le journal allemand "Schwarzwälder Post" ce 15 avril 2015, sur le Camp de concentration de Natzweiler (Struthof), que ce Pays assume (tardivement, lentement et peut-être pas tout à fait à la hauteur de l’enjeu), tout de même, conjointement avec la France, son Histoire.
(*) Du 21 avril 1944 jusqu'à l'évacuation du 15 avril 1945 se trouvait à Melk, sur le site de la caserne Freiherr-von-Birago, un camp de concentration, extension du camp de Mauthausen. 5 000 personnes environ y perdirent la vie pendant son année d'existence. Il n'en reste aujourd'hui que le crématorium, en tant que mémorial.
TRADUCTION [personnelle] DE L'ARTICLE
La double fin du camp de concentration de Natzweiler
Le Musée "Im Ritterhaus"(**) travaille à une exposition (itinérante) exceptionnelle sur un sombre chapitre de l’Histoire allemande.
Offenburg (réd/Imk). Cette année marque, pour la 70ème fois, la fin du pouvoir national-socialiste. Dans une exposition exceptionnelle, le Musée "Im Ritterhaus" s’en souvient et s’attelle à la lente fin du camp de concentration de Natzweiler, qui, dans les derniers jours de la guerre, fut complètement transféré sur la rive allemande du Rhin.
Sous le titre « Liberté – si proche, si lointaine. La double fin du camp de concentration de Natzweiler », Français et Allemands présentent une exposition commune. Selon une communication, le projet serait d’une grande force symbolique. Il serait porté, ensemble, par « Le Centre européen du Résistant déporté », le Mémorial de l’ancien Camp de concentration Natzweiler-Struthof en Alsace et le Mémorial des camps extérieurs du Baden-Wurtemberg.
Archives et Musée « Im Rirtterhaus » ont participé à l’exposition et se joignirent au centre d’intérêt offenbourgeois.
L’exposition a pour thème un chapitre peu connu de l’ensemble de l’Histoire. Tant la souffrance extrême que l’extraordinaire fin du camp de concentration (KZ) de Natzweiler. Le camp de concentration, ouvert en Alsace en 1941, accueillit tout d’abord des membres des mouvements de résistance européens. Prisonniers de guerre, Juifs, Tsiganes et Rom, homosexuels et Témoins de Jéhovah furent aussi déportés dans le camp. De nombreuses extensions furent construites de chaque côté du Rhin.
[ C’est en avril 1945 seulement que le camp fut complètement fermé ]
Sous la pression de la marche en avant des Alliés, les dirigeants nazis évacuèrent, à partir de septembre 1944, le camp principal de Natzweiler et ses "satellites" de la rive gauche du Rhin. L’enfer se poursuivit pourtant pour les prisonniers. Le Camp de concentration de Natzweiler fut déplacé au complet sur l’autre côté du Rhin. Des camps de prisonniers les plus importants, il fut le seul qui s’ouvrit et se prolongea sous le même nom dans ses extensions. Sa fin, selon le programme de l’exposition, ne fut qu’un « lent et atroce déroulement ». Il fut définitivement arrêté en avril 1945. Jusque là, cela coûta encore des milliers de victimes. A Offenbourg aussi, fut installé, dans les dernières semaines de guerre, un "satellite" du Camp de concentration de Natzweiler. Les travailleurs forcés furent contraints à la réparation des quais de la gare de marchandises lourdement endommagée et au désamorçage de munitions non éclatées. Beaucoup moururent d’épuisement, au cours d’attaques aériennes ou de la main des surveillants.
Le 12 avril 1945, survint un massacre de 41 prisonniers. La biographie du résistant belge Charles Hermand, une des victimes, fait partie intégrante de l’exposition. Les archives de la ville d’Offenbourg présentent en outre quelques documents et photographies des événements locaux.
[ Une des nombreuses possibilités de commémoration ]
D’après les organisateurs, l’exposition exceptionnelle est « une des nombreuses possibilités de se souvenir ». Ils veulent, en même temps que l’exposition, présenter « leur important travail ici aussi, chez nous à Offenbourg, » et donner aux habitants d’Offenbourg l’occasion d’une réflexion sur la souffrance et la mort des prisonnier des camps de concentration et des travailleurs forcés dans la région, également dans la ville d’Offenbourg.
Pour cela, il est important de sortir des sentiers battus. Car l’injustice qui s’est passée à Offenbourg prend place dans un plus grand contexte. Les commissaires de l’exposition travaillent ensemble avec de nombreux spécialistes en Allemagne et en Europe pour garantir un plus vaste retour sur le passé de ce chapitre de l’Histoire allemande.
Offenbourg rappelle notamment, avec une plaque commémorative par exemple, les 41 noms connus des victimes du massacre du 12 avril 1945.
Le souvenir des meurtres d’innombrables êtres humains sous le national-socialisme, parmi lesquels plus de six millions de Juifs, ne doit pas conduire à ce que nous limitions la connaissance de la vie juive au temps du nazisme, insistent les commissaires de l’exposition. Le judaïsme représenterait plus que l’holocauste. Il y avait à Offenbourg une communauté juive très vivante pour laquelle il s’agit aussi de se souvenir de sa vitalité.
L’exposition « Liberté - Si proche, si lointaine. La double fin du Camp de concentration de Natzweiler » est encore visible au Musée "Im Ritterhaus" d’Offenbourg jusqu’au 11 octobre.
Le musée est ouvert du mardi au dimanche, toujours de 10 à 17 heures.
> Légende du portrait : Charles Hermand mourut lors du massacre du 12 avril 1945. Sa biographie fait partie de l’exposition.
> Légende de la photographie : dans les dernières semaines de la guerre, des travailleurs furent contraints au déblaiement et à des travaux de réparation à la gare d’Offenbourg qui avait été bombardée par les Alliés (Photo Musée "Im Ritterhaus").
(**) "Le musée de la Maison de la Noblesse" (fondée en juin 1900), est situé dans un ancien bâtiment de l’Ortenau des chevaliers impériaux du 18ème siècle. Des collection multiples y sont présentées, sur trois étages, dans des salles spacieuses et lumineuses,.
jeannot88

L'auteur jeannot88 est l'auteur de ce message sur Les Voivres (Vosges) publié le jeudi 23 avril 2015 à 09h49.

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Les commentaires (2)

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15 mai 2015 13h54

Que ce soit pour René Marchal (convoi de Compiègne du 25-06-43, matricule 14345 à Buchenwald, mort à Dora le 22 ou 26-02-44) ou encore André Gérard (raflé à Pexonne le 27-8-44, mort à Melk le 03-12-44) qui figurent sur certains documents comme nés à Les Voivres ou à La Voivre, il semble bien, en effet, que ce soit la commune de La Voivre qui doive l'emporter.
En dehors des événements survenus le 18 juin 1940 (pour lesquels je ne posterai vraisemblablement pas d'article puisque tout - ou presque - a été écrit) les ressortissants de Les Voivres n'ont sans doute pas été directement impliqués ou alors, cela reste encore un sujet tabou, tant les témoignages sont rares.
Quelques témoins de l'arrivée des Allemands aux Voivres et le sort tragique de la 10ème Batterie du 11ème RALCH ; rien sur de possibles faits de Résistance ou d'appartenance à des Maquis ; rien non plus sur la Déportation ou le STO par exemple ; pas une ligne sur le retour d'éventuels prisonniers et une hypothétique épuration. En somme : « Circulez, il n'y a rien à voir » !

15 mai 2015 05h48

Bonjour,
A l’occasion d'une visite sur vos pages je viens de relire votre article.
Concernant votre demande de recherche sur Mr Marschal, personne de Les Voivres ne se souvient de lui.
A l'état civil il est marié à Darnieulles le 16 octobre 1939 avec Mlle Charlotte Harroué.
A l'occasion d'une exposition sur la Grande Guerre dans les Vosges je rappelle le devoir de mémoire dans un article à paraître demain.
Vos apports seront toujours les bienvenus.
Cordialement
Munier Bernard

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