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Les Voivres
Actualité / Message

C'est qui les « non essentiels » ?

05 nov. 2020 Par jeannot88 Réagir
(photo : Les Fédérations des commerçants proposent des solution pour rouvrir les commerces et leur éviter le dépôt de bilan. — Jacques Witt/SIPA )
Et dire qu’il va falloir encore attendre 17 mois pour "supprimer" des rayons de notre démocratie bancale les dirigeants « non essentiels » de notre France malmenée.
Certes la situation ne date pas d’hier mais les petites phrases perfides et parfaitement inutiles, sauf à aiguillonner notre ressenti, souvent indignes du rang de ceux qui les utilisent, n’ont pas épargné les Français depuis le vocabulaire fleuri, adapté sans doute aux ignorants (ou « ploucs », dirait un maire bien connu) que nous sommes, par des Sarkozy, Hollande et maintenant Macron AUX MANETTES (seulement, dirait-il pour mieux se décharger de ses erreurs) pourtant depuis 3 ans.
Ignorants oui, du train de vie de l’État qui nous coûte "la peau des fesses", des affaires judiciaires dans lesquelles trempent bon nombre de nos sommités, des financements suspects des campagnes électorales non encore élucidés, des bidouilles politiciennes, des cumuls particulièrement avantageux, des retournements de veste à la surprise des électeurs, des arrangements entre-soi, des pantouflages éhontés d'un autre siècle, des nominations sulfureuses suscitant immédiatement polémique… à croire que c’est fait exprès, des privilèges aussi exorbitants que provocants, des pots-de-vin et bakchichs faramineux, etc. On nous tond la laine sur le dos en n’ayant comme modèle que l’Allemagne à la bouche en terme de réussite. Toute cette caste étrangement "détachée" des réalités ferait bien de la prendre pour exemple en matière de gouvernance.
Maintenant c’est le grand-guignolesque Castex avec son accent du terroir au demeurant chantant, si proche des maires mais en réalité si loin maintenant qu’il a goûté au Pouvoir, ses gestes de marionnette - qu’il devrait mieux contrôler… ainsi que son sang-froid, notamment aux QAG (Questions au Gouvernement, je précise car on pourrait confondre avec un terme moins ragoûtant) - dont on sait bien qui, quoiqu’il prétende, tire les ficelles et sa déplorable manière de répéter les phrases au cas où on n’aurait d’abord pas compris le discours jupitérien généralement suivi le lendemain d’une première explication de texte et enfin une petite dernière couche pour les sujets (on n’ose plus écrire citoyens tant ces énarques suffisants et pédants nous infantilisent) insignifiants lambdas que nous sommes.
Je ne comprends toujours pas pourquoi ces élites et leurs innombrables conseillers inutiles ne saisissent pas le côté péjoratif d’une expression telle que « la distanciation sociale ». Bien sûr quand il y pense, il arrive que l’un d’entre-eux corrige par « distanciation physique », ce qui me parait plus logique et d’autant moins agressif. En effet, point n’est besoin d’en rajouter : qu’il s’agisse - pour ne citer qu’eux - du chômeur en recherche d’emploi, de l’étudiant à qui on a supprimé l’APL, de l’infirmière ou aide-soignante en burn-out qu’il suffirait d’applaudir, du policier aux heures sup. non payées qu’on n’applaudit plus ou qu’on n’embrasse (mais oui, c’est arrivé) plus à cause des excès de certains, de la femme seule comme la caissière en emploi partiel exploitée honteusement, de l’enseignant insuffisamment rémunéré... et soutenu, du "retraité nanti" que Macron a voulu spolier, de tous ces hommes et femmes dont des milliers de bénévoles qui font que la Nation précisément fait face et tient, des invisibles souvent cassés par un métier difficile, des ignorés aux salaires de misère, des non-regardés sauf en temps de crise mais si utiles pour le Pays et qui n’ont même plus la force de s’indigner, des SDF (« plus de sans-abris dans la rue d’ici fin 2017 » avait promis un certain candidat) soigneusement évités, sauf à quelques maraudes Com’ près soigneusement annoncées, par nos têtes pensantes aux salaires mirobolants (en 2016, Le Maire les trouvait insuffisants au motif spécieux que de plus hauts revenus pourraient prémunir les politiciens de la corruption, il faut quand même le faire !), des "Vieux" aux retraites parfois insignifiantes, confinés en temps de paix comme en temps guerre (celui du virus) dans des mouroirs aux coûts prohibitifs. C’est cela « la distanciation sociale » qui ne fait que trop de ravages.
Mesdames et Messieurs les Gouvernants, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser ! Ne serait-ce que pour montrer l’exemple, revoyez d’abord votre vocabulaire et votre train de vie privée comme publique, élaguez les "stratifs" au bénéfice des "actifs" de terrain, resserrez l’échelle des salaires, limitez drastiquement les dividendes, imposez les GAFA qui se gaussent de vos décisions à leur profit. Foutez la paix aux petits revenus mais il est évidemment plus facile de les ponctionner que de réviser l’ISF.
Comme si cela ne suffisait pas et craignant tout de même une éventuelle comparution devant la Cour de Justice au vu de leur gestion de la crise (sanitaire en tout cas), ces politiciens hautains, ni coupables ni responsables, n'ont de cesse, pour mieux se dédouaner, que de rejeter préventivement erreurs et fautes sur le citoyen ordinaire, « Gaulois réfractaire » et bouc émissaire de choix qui ne respecterait pas les consignes (au minimum contradictoires et parfois mensongères) gouvernementales et serait ainsi la cause de tous les malheurs.
Décidément, je suis dans l’air du temps puisque, planchant depuis avant-hier sur cet article, je constate que, quelque part, je suis raccord avec Bernard qu’on croit entendre entonner ♫ Vous n’aurez pas nos petits commerces ♫ (ce ne sont pas des guillemets, alors, le point je m’assois dessus) comme nos aïeux ont pu chanter ♫ Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ♫ et que le Président de la CAE y va aussi de son "Courrier au Premier-Ministre".
Que dire, en effet, de cette autre expression vexatoire de « commerces non essentiels » (c’est montrer, d’emblée, la "considération" dans laquelle ceux qui les gèrent souvent avec difficulté mais aussi pugnacité, sont tenus) martelée par des gouvernants souvent eux-mêmes « non-essentiels » pourrait-on dire au regard du "foutoir" qu'ils nous mettent.
Et c'est avec un étonnement de mauvaise foi ou colère qu'ils réagissent aux remous que peuvent susciter parfois leurs décisions injustes, souvent bâclées et toujours mal expliquées.
Je veux citer Michel Landais, maire de Cherré (72) indigné justement par cette appellation de « commerces non essentiels » dans le journal Ouest-France de ce mercredi 4 novembre : « Oui. Lorsque l’on entend parler d’activités et de commerces non essentiels, je suis consterné par tout le mépris que contient ce terme. Ce sont des hommes et des femmes qui se battent, tous les jours, pour maintenir leurs emplois et une cohésion sociale, indispensable à notre vie collective. »
Se sont-ils parfois interrogés, ces privilégiés d’une classe politique souvent hors-sol comme on dit, sur leur rôle, leur utilité, la charge qu’ils détiennent (mais ils l’ont oublié et "godillent", de préférence, à coups de 49-3, d’ordonnances, de Conseils de Défense) d’un Peuple même plus véritablement représenté par ses députés ? L’un, Président d’une minorité de Français (je l'écris parce qu’il n'a pas montré son souci et sa volonté d'être celui de TOUS les Français) prétendant faire la morale à l’International et aux autres Pays mais impuissant à diriger correctement le sien, à l'origine d’une cacophonie incroyable mais dangereuse à ce niveau de responsabilités ; l’autre (son collaborateur), "subordonné" à quelques ministres influents et/ou en vogue comme celui de la Santé et son ton péremptoire qui confond autorité et autoritarisme, peinant à tenir son Gouvernement, parant au plus pressé mais paraissant quelque peu dépassé par les événements. A quoi sert d’ailleurs, hormis de fusible, un Premier-Ministre, ami apparent des Ruralités mais sensible à l’attrait de Matignon. Il n’a pas mis longtemps à comprendre l'utilité (?) de tout cet apparat d’une période désormais révolue que la France (lire le contribuable) n’a pourtant plus les moyens de se payer.
Si, en octobre 2017, des salariés de GM&S venus de La Souterraine (Creuse) « foutaient le bordel » pour défendre leur outil de travail, le Président "himself" et ses équipes les ont, en la matière et en 3 ans, largement et tristement dépassés. Des trop nombreuses petites phrases venimeuses distillées ici et là au feuilleton Benalla en passant par la "jacquerie" des Gilets jaunes, le "foutage de gueule" (la nôtre) hebdomadaire des Porte-Parole du Gouvernement successifs, la bouderie à l’égard du Congrès des Maires jugés alors inutiles, la verticalité malsaine d’un pouvoir abusif, la liste n’en finirait pas.
Et ce n’est pas à la lumière des événements actuels et les dysfonctionnements répétés qu’il serait trop long de citer que l’on peut espérer un mieux.
A croire qu’aux appels, que j’espère de bonne foi, à une cohésion nationale (souvent citée mais guère concrétisée) pourtant vitale, ces élites - ce qui reste à démontrer pour certains et rien que le mot participe de « la distanciation sociale » - ambitieuses grisées par le Pouvoir, s’évertueraient à travers l’action gouvernementale des uns et des autres souvent confuse, parfois mensongère, anormalement contradictoire et au final néfaste, à toujours saper les meilleures intentions.
jeannot88

L'auteur jeannot88 est l'auteur de ce message sur Les Voivres (Vosges) publié le jeudi 05 novembre 2020 à 11h28.

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