Méry es Bois et sa forêt. (texte repris sur un panneau , place du centre socioculturel)

Cerné par de vastes étendues boisées,le village de Méry es Bois signale dans son nom même la place qu'occupe la forêt dans la vie locale.La commune à pour activité principale la fabrication de douelles ( lames de bois ) pour la tonnellerie.Les troncs de chênes provenant des forêts domaniales de Saint Palais et d'Allogny sont fendus,puis le merrain est "coutré " (dégrossi ) et " plané " (poli) Les meilleurs vins et alcools vieillirons dans ce bois de très haute qualité,réputé dans tout le monde viticole.La forêt est aussi le lieu des légendes.Dans les bois au nord ,le petit lac des Armées passe pour dissimuler le lourd butin de guerre que lui aurait confié Jules César lui même ,soucieux de ne pas retarder la marche de ses légions sur Avaricum (Bourges ) ; sur ce trésor disparu pèse une mystérieuse menace: quiconque tenterait de s'en emparer disparaitrait aussitôt dans le lac ! Plus près de là ,au bord du sentier ,la fontaine Saint Firmin rappelle le passage du saint évangélisateur,quelques siècles après la conquête romaine.Plus qu'une légende,l'histoire de Saint Firmin est le récit fondateur de la communauté ,inscrit dans la tradition et dans le patrimoine bâti du village.
A l'est,en lisière de la forêt de Saint Palais,le site de l'ancienne abbaye de Loroy ne conserve presque rien du premier établissement cistercien du diocèse ,fondé en 1125 qu'un incendie accidentel détruit en 1661.Le vaste bâtiment édifié par la suite restera seul. Ce lieu mélancolique a pu,comme d'autres châteaux du Cher,inspirer à l'écrivain Alain Fournier le thème de la "fête étrange" dans son roman Le Grand Maulne.