marienord a partagé une photo de Saint-Valbert (70)
Le chant du cygne
Hasard de la vie, après mon pèlerinage annuel (29-09 au 03-10 dernier) dans mon cher village natal où il est évidemment habituel de "prendre la température" souvent dans tous les sens du terme, voilà que sort cet article sur les « Maires ruraux » qui m'incite tout particulièrement à reprendre "la souris", très probablement pour la dernière fois. Ce post est donc "le chant du cygne".A propos de ce blog, je veux tout d’abord dire qu'avec Bernard Munier et quelques autres personnes (que je citerai pour terminer l'article) qui ont bien voulu participer, nous aider, donner leur autorisation, nous avons réussi quelques modestes mais belles choses telles que : ressusciter "La Chanson des cerises", « journal mensuel de l'école publique des VOIVRES par BAINS-les-BAINS (Vosges) » juillet 1937 par exemple, creuser l’Histoire civile avec la mise en ligne de divers ouvrages de Marie Houillon mais aussi militaire des Voivres, ce qui a abouti à l'érection d'une très solide stèle en granit vosgien supportant une plaque commémorative en hommage à 7 soldats du 11ème R.A.C.L.H. tombés au long de la Grande Rue du village le 18 juin 1940, accompagnée d'une belle fresque.
Faute de "correspondant" sur place et de nouvelles archives, témoignages, photos d'époque, journal de marche, etc., et plutôt que de broder pour poursuivre désespérément un devoir de mémoire qui n'interpelle pas grand monde, il me semble donc raisonnable d'y mettre fin.Si j'ai mis en illustration cet article avec photo d'archives Ouest-France c'est parce qu'il tombe à pic puisque le maire sarthois démissionnaire avance des motifs de santé mais aussi de profond désaccord avec Michel Fournier, le président de l'AMRF (Association des Maires Ruraux de France). J'y vois une ressemblance avec mon cas personnel s'agissant de la santé. Pour le reste et n'étant pas un administré de la commune, je n'ai évidemment pas de (grand) désaccord avec Monsieur le maire de Les Voivres que j'ai abondamment remercié, lui et son Conseil municipal, pour mes demandes agréées de réhabilitation de la tombe du soldat Marchand devenue, en quelque sorte, la contribution du village à la commémoration du Centenaire de la Grande Guerre en 2014, ainsi que pour la pose de la plaque commémorative rappelant le 80ème anniversaire du combat, bref mais meurtrier, du 18 juin 1940. Deux initiatives débouchant chacune sur une inauguration où à chaque fois, je dois tout de même le rappeler, il a été étrangement - je cite - « oublié de m'inviter ».
Pas de désaccord majeur donc mais quelques regrets, pour certains déjà exprimés :
- rénovation nécessaire de la tombe du soldat Marchand et restauration de la plaque émaillée avant complète détérioration,
- inauguration en attente d'une "Place du 18 juin 1940", là où est érigée la stèle.Nous avons aussi fêté la Saint-Rémi mais en regrettant celles que nous avons connues. Où sont celles d'antan ? « Tout fout le camp, ma pauvre Lucette », comme ils disent en Sarthe. La traditionnelle choucroute a cependant été appréciée la veille... à l'auberge du Pont du Coney. Certes, le dimanche, il y a eu une belle messe mais sans beaucoup de paroissiens et certaines mauvaises langues ont avancé, non sans humour, qu'il aurait pu être annoncé que le produit de la quête servirait pour une (prochaine) mise en route du chauffage de l'église. Nous avons déploré l'absence du rituel dépôt de gerbe devant le monument aux morts sans son drapeau flottant au mât des couleurs en hommage aux disparus du village. Mal digérée également l'omission du vin d'honneur "républicain" en mairie (on peut dire que les directives gouvernementales de « sobriété » ont été appliquées, voire dépassées) à laquelle nous avons remédié chez un particulier. Cette Saint-Rémi 2022 un peu tristounette, sans aucun représentant de la municipalité a-t-il été observé, s'est néanmoins terminée par un excellent repas (un des derniers avec l'actuel gérant, m'a-t-on expliqué) à l'auberge "Le Pont des Fées"... ce qui, compte tenu du contexte, n'a pas manqué d'"animer" les conversations.► Voici donc l'heure venue des remerciements. A des degrés divers, ils m'ont toutes et tous aidé à construire le blog, à le nourrir en fournissant des documents, archives, photos, à le dépanner, ont commenté, critiqué constructivement souvent :
Bernard Munier, Loïc Gagnaire (Lieutenant-Colonel), Pierre Broggini, Nicolas Graff (Général), René Morel, Marie Houillon (†, avec l’autorisation de sa famille), Danièle Joly, Geneviève François, Françoise Guibert (fille d'Henri Morel, ancien maire des Voivres), Évelyne Roy, Geneviève Marmiesse, Rozenn Strouts (fille du CNE Couëtdic), Sören Fuss (Directeur du Mémorial Vulkan), Josette Prior née Morel (†, ma marraine), Paul Weber (†, réfugié à Uzemain en 1940), Jacques Sigot ("La Boule de Fort"), Catherine Schwarz (Metz - État civil militaire et relations publiques Onac/VG Département de l'entretien & de la rénovation des sépultures de guerre), Rémy Chassard, Collioure 59, Marienord et probablement quelques autres que ma mémoire a peut-être oubliés mais qui restent enfouis dans mon cœur.