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"Un siècle, une vie - Itinéraire d'un enfant solitaire"
Il est reçu au certificat d'études et sort major de sa promotion de l'école normale de Mirecourt, puis il est admis à l'école normale supérieure de Saint-Cloud, après un intermède en tant qu'instituteur à l'école Mon-Désert devenue Marcel-Leroy, de Nancy. Il obtient brillamment l'agrégation d'allemand.Malheureusement, la guerre en 1939 est un dur rappel à la réalité. Échappant à la captivité, il est mobilisé en 1939, démobilisé dès 1940 et entame sa carrière d'enseignant de lycée. Il passera par Mézières, Valenciennes et Reims avant d'arriver en 1943 au lycée Poincaré de Nancy, où il effectuera toute sa carrière jusqu'en 1976.Travaillant à rendre l'apprentissage de l'allemand plus accessible, il invente de nouvelles méthodes avec, en particulier l'utilisation de la BD. En collaboration avec un de ses collègues, Gontier Weil, il commence à publier, à la fin des années 1950, une longue série de livres d'enseignement "L'Allemand facile", de la classe de 6ème à la classe terminale.Ces collections vont connaître un extraordinaire succès auprès des professeurs d'allemand et, pendant plus de quarante années, ce succès ne se démentira pas.Voilà pour le "côté officiel". Il a également écrit un petit livre de 216 pages dans lequel il parle tellement de sa région natale de Fraize ainsi que des Voivres où il passait ses vacances, et donc de son enfance avec gravité mais aussi truculence (à mon sens mais cela n’engage que moi), que je ne résiste pas à vous communiquer le lien :
Jean Chassard Un siècle une vie - La Costelle
(surbrillance, clic droit, recherche Google)
Pour vous en donner une idée et - malgré tout - vous mettre l'eau à la bouche si je puis écrire, voici la description qu'il fait du curé des Voivres de l'époque (il s'agit donc de l'abbé Plumerel, curé des Voivres de 1905 à 1939, ndlr) :
« Le curé des Voivres est un personnage haut en couleurs que n'eût pas désavoué le « Curé de Meudon ». Rond comme une barrique, une tête énorme sous des cheveux gris en brosse, des yeux exorbités en boules de loto, un visage rubicond et un triple menton, il n'inspire pas la pitié, ni d'ailleurs le respect. Mais pour crasseuse qu'elle soit, sa soutane est le signe de sa fonction, et les paysans qui volontiers le plaisantent ne contestent pas son autorité. »Bonne lecture !