Bridgestone : le bourreau de Béthune

(affiche tirée du web)A écouter et lire le tout et son contraire dans tous les domaines, il y a de quoi à être déconcertés, désorientés, ébranlés, de telle sorte que la confiance déjà perdue depuis longtemps en un Gouvernement impuissant qui s’évertue, sorte de méthode Coué, à rabâcher (en feignant d'oublier qu’« il est aux responsabilités » depuis plus de 3 ans) les échecs, ce qui n’est pas faux par ailleurs, de ses prédécesseurs depuis plus de 30 ans. Voilà que, comme pour les masques, nos Gouvernants ne se seraient pas préparés pour les test promis et qu’au niveau Com’, le "n’importe quoi" est roi comme, par exemple, le « rattrapage de données » qui affole les compteurs des malades et des morts et terrifie un certain nombre de nos concitoyens parmi les plus fragiles.
Après son avoinée relative à la pagaille consécutive à cette condamnable inorganisation - certains êtres un peu frustres comme moi, diraient : « Ce n’est pas le bordel (dans le sens grand désordre, évidemment) mais c’est bien imité » -, le "brillantissime" Véran, ramené à un peu plus de modestie, doit en savoir quelque chose. Pendant tout l’été ils ont, le Premier d’entre-eux et les ministres bien (trop ?) visité la France pour occuper le terrain et évidemment le marquer dans la perspective de prochaines élections (y compris et surtout celles de 2022). Peut-être est-il légitime de se demander pourquoi ils ont profité de vacances quelque peu imméritées après la débâcle de février-mars, l’oukase du confinement plus ou moins bien calibré mais globalement bien accepté, l’insouciance du déconfinement et ses mesures pour beaucoup incompréhensibles et discriminatoires, sans se pencher sérieusement sur cette rentrée pourtant annoncée difficile, complexe et compliquée. Ayant "chanté" tout l’été, les voilà fort dépourvus au moment où les choses se corsent.Alors oui, combien va-t-il y en avoir (une étude d’Euler Hermès anticipe plus de 64 000 défaillances d’entreprises en France en 2021), pour ne citer qu’elles parmi une liste effarante et non exhaustive d'entreprises en difficulté, déjà liquidées ou en instance de l'être, de Béthune (« La France risque de vivre de multiples épisodes du même type en raison d'une fiscalité implacable en temps normal et inadaptée en période de crise » selon l'Institut économique Molinari), d'Auchan (« A Auchan, on préfère ne pas s’attarder sur le plan social »), d'Inteva Products de Saint-Dié-des-Vosges (grâce à un décret post-Covid, les patrons - profitant impunément de la situation - veulent racheter leur propre entreprise, mais en laissant de côté les 241 employés ; « C'est pas moral, pas acceptable », déplore Gérard Cherpion, le député de Saint-Dié… mais légal), combien d’autres patrons profiteurs de chômage partiel et/ou d’autres ouvriers jetés comme des kleenex ? Beaucoup d'indignation feinte pour certains, de révolte réelle pour d'autres, de condamnation facile, d'indifférence cachée, des mots, toujours des mots. Paroles, paroles, mais que vaut la parole de politiciens au mieux dépassés, au pire incompétents, voire indignes pour certains d'exercer le mandat pour lequel ils ont été élus ou nommés.
Les "derniers de cordée" morflent, les "premiers" pensent aux élections à venir et d'eux ne ruissellent que vanité, avidité et condescendance.La France surnageant à peine de cette crise sanitaire, économique, écologique, sociale et de confiance donc, point n’est besoin de lui appuyer sur la tête pour qu’elle s’enfonce encore un peu plus.
Sa fière devise commence sérieusement à perdre de sa superbe. Certes, nous ne sommes pas en Corée du Nord ni en Chine mais la Liberté perd inexorablement du terrain, l’Égalité n'existe évidemment pas et la Fraternité reste une (belle) utopie. Quant à la Laïcité qui voudrait bien s'ajouter, il y a déjà un travail considérable voire dangereux à la défendre.Inutile non plus, alors qu’une cohésion quasi impossible sans confiance et sans exemple de rigueur morale de l’Exécutif, de se goberger de bon mots, Macron en tête et son « Kamasutra de l’ensauvagement » pour calmer ses deux ministres régaliens (et les médias) "déchirés" entre la volonté sécuritaire de Darmanin mais dont Macron devrait se méfier car, selon Jacob le Président des Républicains, portant en lui « les gênes de la trahison ». ("le Parisien" - 08-07-2020) et les errements de Dupont-Moretti avec son « sentiment d'insécurité », peinant à quitter sa robe d'avocat, plus prompt à défendre les accusés que les victimes et sans doute bientôt soupçonné d'ingérence (même après avoir retiré sa plainte) dans l’affaire des mises sur écoute par la Parquet financier.Heureusement, Bayrou est là et tout va s’arranger… à long terme ou jusqu’au moment où, furieux et vexé, il va s’apercevoir qu’il aura été manipulé (c’était sans doute le prix à payer pour se refaire une virginité après - et même pendant – ses affaires face à la Justice). Le pauvre, il ne doit même plus savoir combien de fois il a retourné sa veste !En parlant du Haut-Commissaire au Plan, « cabourut » que l'on croyait finie, devenu « l'immortel » de par le bon plaisir de Macron, doit déjà - et plutôt - "tirer des plans sur la comète" pour savoir comment s’arranger au mieux avec la prochaine présidentielle car de toute évidence il ne va pas rester bénévole tout le temps qu’il lui reste en politique. Sans compter qu'il en a déjà fait pas mal, pas toujours à son avantage.Mine de rien il y a déjà, rien à voir avec un plan mais plutôt un rapport imaginé par Vachey, une élite puisque Inspecteur des finances, chargé par le Gouvernement « d'identifier des sources de financement » pour l’Autonomie, la cinquième branche de la Sécu. La vache ! C’est le cas de le dire. Il ne s’est pas foulé, cet ennemi désormais déclaré, pour l’élaborer : taper fort surtout sur ces nantis de retraités, comme réduire le crédit d'impôt au titre de l'emploi d'une personne à domicile (retraités concernés, ndlr), aligner le taux de CSG des retraités, réduire de moitié l'abattement de 10 % dont bénéficient les retraités pour le calcul de leur impôt sur le revenu, couper dans l'exonération de cotisations pour le recours aux services d'aide à domicile dont bénéficient les personnes de plus de 70 ans (donc des retraités, ndlr), même autonomes. Rien ne las arrête, çà donne envie de (re)citer Michel Audiard : « Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. »
Sans compter que, dans un autre domaine, j’ai reçu (été mis en demeure serait plus exact) hier ce message : « Mancelle d’habitation, vous propose d'échanger avec vous par voie électronique pour l'enquête supplément de loyer de solidarité 2021 demandée par l'Etat et dont vous avez obligation de réponse. »Ils manient les milliards à la pelle mais vont faire feu de tout bois pour nous spolier et Le Maire a beau s’égosiller (un peu moins actuellement car atteint par la Covid) à mentir qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts, je ne le crois pas. Toujours la confiance… Et ce n'est pas son annonce de gains d’emplois à hauteur de 350 000 je crois, à mettre en perspective avec la perte prévisible de 850 000, qui risque de remonter le moral des Français.Alors, bien que responsabilisés à fond et culpabilisés à mort - on voit bien à quelle fin, celle surtout de dédouaner "les grosses têtes" (pas comiques celles-là) toutes catégories confondues (l'Exécutif bien entendu, l'attelage "godillot" de LaREM et du MODEM, les éminents « Sachants » comme dirait Véran, imbus de leur autorité médicale "dissonante" et couverts à jamais, mais en même temps ils s'en foutent car « ni responsables, ni coupables », de leur péché capital initial du mensonge des tous premiers mois de la pandémie) - que peuvent espérer les citoyens lambda de tout ce galimatias ? Pas grand-chose et surtout pas le salut qui pourrait provenir des oppositions laminées de droite comme de gauche.
A Droite, un RN au "drame" intrafamilial entre une tante un peu "usée", manifestement (certains diront heureusement) incapable d'accéder à la plus haute marche du pouvoir et une nièce ambitieuse mais encore un peu jeune. J'allais écrire verte mais le qualificatif est réservé à d'autres et j'y reviendrai.
Des LR, lamentablement éclatés en une demi-douzaine de "chapelles" encore plus ou moins avouées, cherchant désespérément un « Chef pour "cheffer" », prêts à vendre leur âme comme quelques uns de leurs prédécesseurs pour un maroquin.
A Gauche, LFI, plombée par son leader vieillissant, contestable et contesté, et son utopie (pour le moment) de VIème République.
Le PS « devenu un élément secondaire de la vie politique française » ("Challenges" - 29-08-2020) où « Chevaux de retour ou jeunes yearlings, au PS, ils sont plusieurs, à monter leurs "écuries" pour la présidentielle. Discrètement, mais sûrement. »
Et, enfin, EELV qui mérite à elle seule une mention spéciale pour l'ensemble de son œuvre, notamment depuis les résultats des dernière Municipales.Alors ces "Verts" me direz-vous ? Grisés sans doute par un succès surprenant aux Européennes de 2019 puis aux Municipales qu'il faut cependant relativiser car ne concernant que quelques villes, importantes certes mais ne représentant que peu de communes parmi les quelque 35 000 existantes, ils méritent donc un aperçu de leurs invraisemblables décisions "post-élections", conté dans Image 2 et que chacun pourra évidemment apprécier selon ses convictions.
(modifié le 22-09-2020, jour de l'automne... ce qui n'arrange rien)